PRESENTATION DU PROJET ANR BREATHE

UNE CONFERENCE de présentation à l’Université du Tiers Temps 

Vous pouvez consulter en ligne une présentation du projet par Lionel Scotto d’Apollonia lors d’une conférence le 13 nov. 2020 à l’Université du Tiers Temps de Montpellier. https://www.youtube.com/watch?v=QreB1isefS4&t=21s  

crédit photo Scotto
crédit photo Scotto

BREATHE  PROJET  SELECTIONNE PAR L’ANR

Nous avons l’immense plaisir de vous annoncer que le projet BREATTHE a été sélectionné dans le cadre de l’appel à projet de l’ANR 2019. Le projet va pouvoir se développer pleinement sur deux territoires pilotes comparatifs, Toulouse Métropole et l’agglomération Pays de l’Or. L’association Artivistes-atelier est partenaire du projet avec le laboratoire Géosciences Montpellier et Géosciences Toulouse.

Résumé du projet en français

Voici le résumé en français du projet Dans quelle mesure le magnétisme environnemental permet-il une bio-surveillance pertinente de la pollution de l’air aux particules fines en milieu urbain et péri-urbain ? L’intégration des citoyens depuis une métrologie sur bio-capteurs jusqu’à la construction d’un plan d’action peut-elle servir de levier sur les décisions politiques qui concernent la qualité de l’air ? Ces deux questions sont au cœur du projet BREATHE. Pour y répondre, nous mettrons en œuvre un programme de Science Citoyenne de bio-surveillance par les techniques du magnétisme environnemental qui puisse servir de base solide à un programme de Recherche-Action Participative. L’enjeu est d’intégrer pleinement le citoyen dans la construction et la mise en place des politiques publiques des territoires sur la qualité de l’air. Sur le plan de la métrologie, l’avantage du projet BREATHE est sa capacité à produire, grâce à la technique employée, un grand nombre de mesures rapides et peu chères prenant en compte la présence de nanoparticules. Ces caractéristiques permettent une production de cartes singulières à haute résolution spatiale des dépôts de polluants selon des modi operandi intégrant les citoyens. Tout le défi de BREATHE sera de porter la technique du magnétisme environnemental sur biomatériaux à un niveau de validation qui permette de l’utiliser in fine dans la co-construction d’une part d’outils d’aide à la décision intégrant des indicateurs d’efficacité afin de mettre en œuvre plus efficacement les politiques publiques sur la qualité de l’air et d’autre part de feuilles de route pour les réformes métrologiques et institutionnelles. Nous avons ciblé trois zones tests sur lesquelles il existe à la fois une source potentielle bien identifiée de pollution anthropique aux particules fines et une mobilisation déjà bien avancée en amont du projet BREATHE depuis le citoyen jusqu’aux élus. Ces trois zones tests correspondent à la commune de Saint-Aunès riveraine d’une autoroute à 12 voies de circulation, aux communes de Valergues et Mauguio directement concernées par les rejets d’une usine de valorisation des déchets, et à plusieurs rues « canyons » en milieu urbain dans la ville de Toulouse. L’ambition de BREATHE est de développer avec et pour le citoyen une méthode qui puisse être déployée sur différents territoires et à différentes échelles. Ce projet a reçu le soutien de la société privée ASF/VINCI qui a financé le développement et la réalisation d’un banc expérimental pour étalonner la mesure des dépôts de polluants sur les végétaux, et du soutien des communautés territoriales concernées, Toulouse Métropole et Agglomération du Pays de l’Or. BREATHE est un projet hybride qui s’inscrit résolument et modestement à son échelle dans les outils pour relever les défis de la transition écologique et solidaire.

Un projet issu de plusieurs mobilisations citoyennes et des questions de mobilités

Ce projet fait suite à une mobilisation citoyenne portant sur l’impact des nuisances consécutives au doublement de l’autoroute A9 autour de Montpellier. Pierre Camps, Directeur de Recherche à l’UMR Géosciences Montpellier a ainsi été sollicité par ce collectif citoyen en raison de l’étude conduite précédemment à Montpellier concernant la qualité de l’air et d’une autre mobilisation citoyenne en faveur de la construction de la ligne 5 du Tramway. Pierre Camps a proposé à l’équipe Artivistes de venir renforcer, structurer le volet lié aux sciences participatives.

De la mesure de la qualité de l’air à la décision politique: une double innovation sociale et environnementale

Le projet vise à développer une métrologie citoyenne à partir de la collecte citoyenne de plantes en déterminant d’une part les concentrations des polluants atmosphériques et d’autre part l’origine de la pollution. L’objectif est de co-construire une cartographie haute résolution dynamique de dispersion des polluants afin de l’intégrer dans la construction des politiques publiques (commune PLU, Agglo PCAET et territoire montpelliérain et PPA). Ce projet est très ambitieux d’autant plus qu’un des objectifs est d’analyser les possibilités de calibrer l’ensemble des mesures afin qu’elles soient conformes à la réglementation européenne en vigueur.

Une complémentarité avec le projet Air Climat Santé Société & Art d’aide et d’accompagnement des collectivités

L’objectif du projet Air Climat Santé Société & Art financé par l’ADEME (AACT-Air) et co-porté par l’UMR ARTDev et l’association Artivistes vise à d’une part mobiliser l’ensemble des acteurs et d’autre part à apporter des solutions concrètes co-construites avec les citoyens  afin d’améliorer l’efficacité du futur Plan Air Climat (PCAET)  de l’agglomération du pays de l’Or. Difficile, en effet, pour le néophyte de s’y retrouver dans cette jungle d’acronyme, d’autant plus que la prise de décision politique se retrouve enchevêtrée dans ce même système réglementaire complexe comme le décrit le schéma ci-dessous. Le projet plus largement à l’échelle nationale vise à interroger les freins et les leviers du mille-feuille institutionnel en créant des indicateurs d’efficacité des politiques publiques sur la qualité de l’air. (Figure 2:  Explanatory diagram of the articulation of the implementation of French public policies incorporating the data air.  Davia DOSIAS PERLA, et al., 2020)

Un projet visant à se déployer à plus grande échelle.

Ce projet s’est déjà enrichi de la collaboration de l’équipe Géosciences Toulouse afin de développer le même type d’études à partir des écorces de platanes de la ville rose.

Ce projet vise dans un avenir proche à se développer à l’échelle nationale. En ce sens, l’équipe Artivistes travaille à normaliser l’ensemble du processus dans le cadre d’une véritable co-construction citoyenne de la donnée et de la politique publique. Un premier article décrivant l’articulation du travail de l’équipe Géosciences et de l’association Artivistes-atelier et de l’UMR Géosciences paraitra début 2019 dans la revue: Technique de l’ingénieur.

 

UNIVERSITE POPULAIRE EDGAR MORIN 14 OCT. 2022 – 18H MSHSUD MONTPELLIER

UNIVERSITE POPULAIRE EDGAR MORIN 14 OCT. 2022 – 18H MSHSUD MONTPELLIER

Après le succès du lancement de l’Université Populaire Edgar Morin le 28 juin 2022, une session émergence avec des étudiants de Master 2 BEE et Bioget est proposée vendredi 14 oct. 2022 à 18H MSHSUD.

Programme:

Leçon inaugurale sur complexité et  controverses par Lionel Scotto d’Apollonia

Présentation des travaux des étudiants sur différents cas d’études (services écosystémiques, agrobiologie, génie génétique, expertise, etc.)

Salle OO2 – Kouros – site st Charles 2.

Entrée Libre et gratuite.  

PRESENTATION MESURE QUALITE DE L’AIR FESTIV’AIR 29 SEPT. 2022 18H L’ECO LAB

PRESENTATION MESURE QUALITE DE L’AIR FESTIV’AIR 29 SEPT. 2022 18H L’ECO LAB

Crédit photo Scotto

INVITATION PRESENTATION RESULTATS CAMPAGNE DE MESURE QUALITE DE L’AIR FESTIV’AIR

Nous avons le plaisir de vous inviter à une présentation par Pierre CAMPS (DR CNRS Responsable scientifique du projet ANR BREATHE) des résultats de la campagne de mesure de la qualité de l’air qui a eu lieu lors du Festiv’air à l’automne dernier. L’occasion de faire un point sur les enjeux de la mesure de la qualité de l’air et les impacts sur les politiques publiques locales. La soirée sera animée par l’équipe du projet de recherche BREATHE et permettra un temps d’échange.

ENTRE LIBRE ET GRATUITE.

 

Date : Jeudi 29 sept. 2022

Heure : 18H

Lieu : L’ECOL LAB’ 78 av. Gabriel Aldié à Mauguio

MOBILISATION CITOYENNE PCAET RHONY VISTRE VIDOURLE 14 MAI 2022 VERGEZE

SAVE THE DATE 14 MAI 2022 VERGEZE

Dans le cadre du projet de recherche BREATHE financé par l’ANR, le laboratoire citoyen Artivistes a signé une convention avec la communauté de communes Rhony Vistre Vidourle pour les accompagner dans la coconstruction de leur futur PCAET.

JOURNEE MOBILISATION CITOYENNE LE MATIN SUR LE MARCHE

Tous ensemble pour le climat. Nous vous invitons à nous rejoindre autour de notre stand Artivistes sur le marché de Vergèze.

Dans une ambiance festive et collaborative, nous proposons  de nombreuses animations: création originale de Street Art avec Mara, déambulation poétique et magique avec les marionnettes des Géants du Sud, un concert intimiste avec Tipa Tipa.

L’occasion de créer un véritable espace de démocratisation des enjeux climatiques et plus largement socio environnementaux. Venez échanger, questionner, proposer, engager…. Vous avez la parole et surtout les moyens d’agir.

L’objectif est d’identifier les attentes et les besoins des habitants et des usagers de l’ensemble des communes de la communauté de communes Rhony Vistre Vidourle.

ATELIER PARTICIPATIF 17H ESPACE REPUBLIQUE VERGEZE

Venez nombreux.

Pour les parents un espace créatif dédié aux enfants sera proposé afin que vous puissiez pleinement participer en toute tranquillité à l’atelier participatif.

Le design de l’atelier se fera en fonction des premiers échanges recueillis sur le marché le matin  et en amont grâce à la rencontre d’un grand nombre d’acteurs du territoire.

Il s’appuiera sur l’ingénierie de la participation Artivistes Atelier, outil unique et innovant permettant une véritable co-construction du futur Plan Climat Air Energie Territorial et les outils de pilotage et de suivi.

 

ARTIVISTES-CASPA LAUREAT AMI CNRS SC PARTICIPATIVES

ACTION SCIENCES PARTICIPATIVES EN SITUATION D’INTERDISCIPLINARITE CNRS

Tel que le texte  de l’appel à projet lancé en 2022 par le CNRS le souligne: « les recherches ou sciences participatives constituent aujourd’hui des outils et des formes de production de connaissances scientifiques auxquels contribuent des acteurs de la société civile. L’association de ces derniers à divers stades de la production des recherches, depuis l’élaboration de la problématique jusqu’à la restitution des résultats en passant par le recueil des données, est le trait commun de ces recherches. Elles sont donc susceptibles de prendre des configurations très variées selon les modalités de ces associations et collaborations. La miniaturisation des dispositifs de mesure et leur transformation frugale, ainsi que la diversification des outils de collecte qu’ils ont entrainée, ont accéléré et diversifié des pratiques qui se sont développées finalement en peu de temps, dans de nombreuses disciplines et notamment aux interfaces. »

RESEAU CASPA

Le réseau CASPA  initié en 2019 est un projet  regroupant différents laboratoires de recherche autour des CApteurs et Sciences PArticipatives. Il représente un nouveau type de projets transdisciplinaires, au croisement de la recherche scientifique, de la démocratie participative et de l’innovation technologique, permettant de répondre simultanément à ces deux priorités.  En articulant ensemble sciences citoyennes et métrologie, les projets CASPA proposent des modalités d’actions concrètes en faveur d’une meilleure surveillance de l’environnement et d’une transition environnementale scientifique et citoyenne réellement inclusive.

ARTIVISTES RESEAU CASPA LAUREAT DE L’APPEL A PROJET

Artivistes est très fier et honoré de prendre en charge: le design, l’animation des ateliers, la construction des données et leurs mises en forme.

RESUME DU PROJET

A l’échelle nationale et internationale se développent de nombreux projets participatifs visant à impliquer les citoyens
dans différents dispositifs métrologiques appliqués à une grande diversité de thèmes. Si nombre de ces initiatives ont
montré leur pertinence, pour beaucoup d’acteurs (y compris de la Recherche) un certain nombre de difficultés et
d’écueils persistent. Réseau pluridisciplinaire de chercheurs (SHS, sciences de l’ingénieur, sciences environnementales)
développant des programmes de métrologie citoyenne impliquant l’usage de micro-capteurs, la communauté CASPA
(Capteurs et Sciences Participatives) s’est fédérée avec la volonté de partager les travaux de recherches, leurs apports
et limites, et d’enrichir les connaissances en matière de sciences participatives dans le champ de la mesure
environnementale. A l’heure de la multiplication de systèmes de capteurs embarqués ou fixes, la complexité de la
mesure et des dispositifs techniques, les configurations participatives, les modes d’engagement des volontaires, la
fiabilisation des protocoles métrologiques et la légitimation des données produites, constituent autant de zones
d’incertitude pour les sciences participatives. Il se pose également la question des modalités de coopération entre
chercheurs et citoyens. L’objectif du présent projet est double, à la fois analytique et méthodologique. A partir d’une
approche réflexive collective et d’expérimentations de terrain, il vise l’élaboration et la diffusion d’une matrice
scientifique pouvant soutenir des projets de sciences participatives pluridisciplinaires. Le programme prend appui sur
une diversité de recherches portées par plusieurs équipes réunies au sein de CASPA et portant ici sur la qualité de l’air,
la sismicité, les rayonnements ionisants. Prenant appui sur une approche comparative et expérimentale, et privilégiant
le dialogue entre disciplines différentes, l’objectif est de concevoir cette matrice analytique avec les différentes équipes
de recherche, afin d’en retirer des recommandations qui permettront d’améliorer les projets existants et de faciliter la
mise en place de nouveaux projets.

LES ENJEUX DE L’URBANISME PARTICIPATIF

CONFERENCE TABLE RONDE

Lionel Scotto d’Apollonia directeur scientifique du laboratoire Artivistes Atelier a été invité à participer à la table ronde organisée  à l’espace DoTank à Montpellier le mardi 11 janvier 2022 de 18h à 21h.
Il s’agit d’ouvrir un espace de réflexion autour de différentes expérimentations développant des approches innovantes de la participation citoyenne.

LE PROJET BREATHE EN DEBAT

Ce sera l’occasion de discuter du projet BREATHE et d’un de ses terrains d’étude: quartier Arceaux Montpellier. Les enjeux d’implication des citoyens dans les projets d’aménagement de leurs lieux de vie ou de travail représentent un défi et nécessitent une ingénierie participative développée dans le cadre d’Artivistes qu’il s’agira de présenter et de mettre en débat.

FAVORISER LE DIALOGUE CHERCHEURS-ACTEURS: CITOYENS ELUS AGENTS DE SERVICE

Des spécialistes de l’urbanisme participatif autour de la table:
• Nezha Hamdi Alaoui de l’Association Esprit Libre ;
• Lionel Scotto D’apollonia du laboratoire citoyen Les Artivistes
Pour finir un apéro-rencontre sera proposé aux participant.e.s afin de faciliter les mises en relation et fédérer un réseau d’acteurs locaux.

➡️ Événement Facebook : https://fb.me/e/21LnJZ62i

Cet événement est rendu possible grâce au soutien de l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) en France et à l’accueil de DoTank !

Dispositif artistique et participatif Journée Nationale de Qualité de l’Air

VENDREDI 15 OCTOBRE ET SAMEDI 16 OCTOBRE 2021 ESPLANADE COMEDIE MONTPELLIER

Venez participer au dispositif artistique et participatif grâce au laboratoire citoyen Artivistes Atelier qui présenteront avec Géosciences Montpellier leurs actions en faveur de la qualité de l’air.

Cette animation est en partenariat avec la Ville de Montpellier et la DREAL.

ANIMATION PARTICIPATIVE ARTISTIQUE ET LUDIQUE 

L’occasion de présenter les activités des chercheurs au sein du projet BREATHE financé par l’ANR.

(1) Stand pédagogique: éducation à la métrologie de la qualité de l’air: posters sur nos travaux de recherche sur les particules fines, notamment notre laboratoire citoyen expérimental le Zephyr Lab
(2) Animation de création de micro capteur permettant de faire le lien avec les aspects fondamentaux de la mesure notamment les PM
(3) Animation sensible permettant de créer des boitiers visant à accueillir les micro capteurs type nichoirs à oiseaux ou autre
(4) Animation de street art sur le thème de la qualité de l’air permettant de générer l’interaction avec le public plus facilement.
(5) Animation outils participatifs pour aborder les questions sociales et recueillir les attentes et besoins des passants en matière de la qualité de l’air.

Gazette Café mercredi 29 sept 2021 18H

QUELLES MESURES POUR LA QUALITE DE L’AIR A MONTPELLIER?

MERCREDI 29 SEPTEMBRE 202118H-19H30 CAFE CITOYEN GAZETTE CAFE

PREMIERE PARTIE

5’ Cadrage des enjeux et rappel du projet BREATHE

10’ Parole citoyenne

  • un citoyen participant BREATHE
  • vélo cité

10’ Parole du politique

Isabelle Touzard Vice Présidente à Montpellier Méditerranée Métropole, déléguée à la Transition écologique et solidaire, Biodiversité, Energie, Agroécologie et alimentaire et Maire de Murviel-lès-Montpellier

20’ Parole de chercheurs

Pierre Camps Sarah Letaief (métrologie) – Marion Mortamais Jean-Luc Bourrain (santé) – Davia Dosias Perla (Sciences Politiques)

DEUXIEME PARTIE 

15’ Ping Pong entre les intervenants 

TROISIEME PARTIE

30’ Echange avec la salle Micro baladeur et questions posées par écrit pour celles et ceux qui le souhaitent sur post it.

20H ANIMATION MUSICALE  AVEC « LA FILLE ALLUMETTE »

Mélanie Arnal et Olivier Roman Garcia

https://mearnal.wixsite.com/melaniearnal

crédit photo ORG

Agir avec l’art et les sciences pour un monde durable

Proposition de présentation Artivistes Atelier

Agir avec l’art et les sciences pour un monde durable

Lionel Scotto d’Apollonia (Artivistes Atelier, Université Montpellier)

lionel.scotto-d-apollonia@umontpellier.fr

Davia Dosias Perla (Artivistes Atelier, Université Panthéon Paris Sorbonne)

Davia.DOSIAS-PERLA@cnrs.fr

 

Dans une visée transformative et émancipatrice de la société sur les questions socio environnementales, nous avons développé un dispositif en Recherche Action Participative et Sciences Citoyennes et ouvert un tiers lieu L’Eco Lab’[1] autour d’une structure associative Artivistes-atelier. Cette structure est un véritable laboratoire citoyen (reconnu comme un laboratoire de droit privé par l’Agence Nationale de la Recherche ANR, dans le cadre du projet BREATHE[2]) des transitions écologiques et solidaires. Sa spécificité est d’articuler à la fois une expertise environnementale et participative à travers une approche sensible par l’art et la culture. Nous développons des projets participatifs mettant en synergie les différents acteurs à la fois des chercheurs, des experts, des artistes, des associations, des citoyens, des entreprises, des élus, des techniciens, des citoyens afin d’accompagner et d’améliorer l’action environnementale.

Nous vous proposons de présenter sur le plan général la façon dont nous avons conceptualiser notre dispositif visant à créer des espaces artistiques et citoyens de démocratisation des enjeux environnementaux. Le projet Artivistes-atelier intègre des formes d’art participatif permettant de penser différemment la relation entre le spectateur et l’œuvre dans ses prolongations politiques, morales et éthiques. Tout comme l’art et la culture sont le produit de normes sociales (Bourdieu, 1992), les questions environnementales malgré les mouvements citoyens récents restent cloisonnées dans une forme d’entre-soi (Comby, 2015). Aussi nous détaillerons comment notre posture réflexive aborde une forme singulière de partage du sensible dans un monde incertain (Schaller, 2013), inspiré de « la méthode de l’égalité » de Jacques Rancière (2012). La force du projet est d’intégrer le regard analytique de la recherche, chaque action devenant un révélateur au sens photographique de l’éthique communicationnelle et de l’éthique environnementale considérée dans le prisme kaléidoscopique du politique et de la démocratie. Dans une perspective habermassienne, ces expériences Artivistes permettent de développer des projets de territoires innovants dans le sens où l’interaction créative avec l’artiste permet d’initier une démarche participative réussissant le tour de force de produire des effets sur l’action publique.

Plus particulièrement, nous discuterons des limites et des apports visant à développer une approche artistique et culturelle depuis la rue jusqu’à la construction de l’action publique. Pour cela nous présenterons une analyse comparée de plusieurs projets de recherche. A l’heure où le tout participatif tend à devenir une norme communicationnelle, nous questionnerons le risque de certaines dérives notamment d’instrumentalisation de l’art et de la culture, l’ « art washing » à travers le prisme du « green washing » et/ou du « citizen washing ». En outre, nous proposons de questionner comment l’intégration de telles pratiques artistiques modifient et renforcent ou non les collaborations entre les différents parties prenantes en faisant un retour d’expérience sur nos six dernières années. Dans une visée critique et réflexive, nous tracerons quelques pistes de réflexions sur la place dans les institutions scientifiques de ce types d’approches à la fois interdisciplinaires, participatives et artistiques incarnées par le tiers secteur de la recherche.

 

[1] https://www.lecolab.fr/

[2] https://breathe.hypotheses.org/

Séminaire 7 octobre 2021

(R)Evolution’ air : la COMPLEXITE DE LA mesure de la qualité de l’air au cœur des enjeux democratiques et politiqueS 

7 octobre 2021 (9h-17h)

MSHSUD Montpellier – Université Paul-Valéry Montpellier 3

Site St Charles 2, 71 rue du Professeur Henri Serre Montpellier

Depuis le 10 juillet 2020[1], la France est contrainte de payer une amende de 10 millions d’euros par le Conseil d’Etat français en raison d’un manque d’actions efficaces pour réduire le dépassement de seuils réglementaires de pollutions atmosphériques sur son territoire. Cette astreinte record découle du jugement en date du 24 octobre 2019 de la Cour Européenne de justice[2] répondant aux besoins d’action et de prise en compte des enjeux sanitaires liés à la qualité de l’air que nous respirons. Ainsi sommé d’agir, l’Etat a pris un certain nombre de dispositions pour les collectivités territoriales, dans l’urgence[3], telle que la mise en place (obligatoire) des Zones à Faibles Emission mobilité (ZFEm). Ces dernières sont en cours d’élaboration et d’arbitrage et au cœur d’un certain nombre de programmes électoraux régionaux et de mandats métropolitains ou d’Agglomération, pour une mise en place progressive jusqu’en 2028. L’urgence à la mise en place de cette mesure vient se confronter à la réalité et la nécessité des usages des habitants des dits territoires qui vont voir leur quotidien potentiellement hautement impacté. En effet, dans les communes et intercommunalités concernées dans lesquelles ces zones seront instaurées seuls les véhicules les moins polluants (en fonction de leur certificat Crit’Air) auront le droit de circuler.

Dans un même calendrier, les AASQA, Associations Agrées pour la Surveillance de la Qualité de l’Air ont revu leur indice ATMO[4] au 1er janvier 2021 après 27 ans sans évolution. Parmi les nouveautés de ce nouvel indice, la prise en compte d’un nouveau polluant réglementé, les particules fines PM2,5[5] aux effets sanitaires avérés. Cette mesure permet d’harmoniser l’indice de qualité de l’air avec les seuils de l’Agence européenne pour l’environnement[6]. L’indice ATMO qualifie donc la qualité de l’air sur une échelle graduée en six points de « bon » à « très mauvais » pour informer les populations et appuyer le processus décisionnel des institutions publiques. Il ne prend pas en compte les mesures des particules les plus fines les PM1 et le PM 0.1 dont les études démontrent leur niveau supérieur d’impact en matière de santé publique[7].

Dans ce contexte, force est de constater que les habitants sont en demande d’information sur la qualité de l’air qu’ils respirent. Dans les faits, la volonté d’implication citoyenne se traduit par un nombre croissant de projets citoyens : capteurs citoyens, associations citoyennes procédant à leurs propres mesures. Qu’ils s’agissent des capteurs commercialisables sur les sites internet et peu coûteux, ou bien ceux dans la tendance « do it yourself » (à réaliser soi-même), les citoyens deviennent facilement et librement tous acteurs de la mesure de la qualité de l’air. Ces projets s’inscrivent dans un mouvement dit de renouveau démocratique à l’échelle des territoires et institutions publiques.

 

Notre séminaire propose d’aborder l’enjeu de la qualité de l’air sur deux plans interreliés. D’une part il abordera la complexité liée à la métrologie des particules fines et d’autre part ses traductions dans le processus politique et décisionnel, interrogeant de fait la place de l’expertise citoyenne.

Sur le plan métrologique nous vous proposons d’aborder l’état actuel des connaissances concernant la métrologie, la caractérisation et la modélisation des PM et de discuter de nos premiers résultats dans le cadre du projet ANR BREATHE mené sur le territoire d’Occitanie (2019-2023).

L’indicateur d’exposition moyenne (IEM) est une concentration massique exprimé en µg/m3, ce qui ne va pas sans poser de problèmes dès lors que la mesure consiste à compter à l’aide des capteurs les particules en fonction de leur diamètre. L’indice IEM est déterminé sur la base des mesures effectuées dans des lieux caractéristiques de la pollution de fond urbaine situés dans des zones spécifiques. Lorsque des sources spécifiques sont étudiées (ex : Traffic) la mesure de concentration de particules fines revient à effectuer une mesure relative par rapport à des stations de références, élément largement ignoré en général des citoyens et des pouvoirs publics. La mesure des particules fines s’effectue en général suivant deux techniques différentes (micro pesée, comptage) ce qui complexifie considérablement l’étalonnage de la mesure sur le plan règlementaire. La technique de comptage est déployée par les différents micros-capteurs et présente une tâche complexe allant jusqu’à questionner la définition des particules fines. Que mesure un micro-capteur quand il mesure par exemple des PM 2.5 ? Comment normaliser la mesure par rapport à la règlementation en vigueur ? Comment modéliser la concentration des particules fines et les phénomènes de dispersion associés ? Comment prendre en compte la complexité de l’ensemble des variables dans la modélisation ?

 

Sur le plan politique, la construction de l’action publique pour améliorer la qualité de l’air demeure tout autant complexe pour différentes raisons, la nécessité de sa prise en charge transversale en faisant partie. De plus, les pouvoirs publics n’ont d’autres choix que de s’appuyer sur la cartographie de la qualité de l’air provenant réalisée à l’aide des modèles dont les limites sont rarement discutées. De nombreux projets citoyens avec une dimension recherche plus ou moins approfondie ont vu le jour ces dernières années à l’échelle nationale.

Nous proposons de croiser les retours d’expériences pour la plupart en cours de ce type de projets autour de trois axes de recherche. Comment l’action publique se construit-elle dans les faits ? Quel est le niveau d’intégration des citoyens dans des démarches présentées comme participatives en lien avec l’enjeu qualité de l’air (mobilité, aménagement, métrologie et cartographie, déchets, biodiversité…) ? Comment et à quels niveaux la métrologie de la qualité de l’air s’intègre-t-elle dans la construction et le suivi de l’action publique ?

 

 Les propositions de poster sont à envoyer avant le 15 septembre 2021 à l’adresse suivante breathe.occitanie@gmail.com

L’inscription est libre et gratuite, chaque participant couvrant les frais liés au séminaire. Pour tout renseignement ou information complémentaire veuillez-vous adresser à Lionel Scotto d’Apollonia – 06 10 63 59 49 – lionel.scotto-d-apollonia@umontpellier.fr

[1] https://www.conseil-etat.fr/ressources/decisions-contentieuses/dernieres-decisions-importantes/conseil-d-etat-10-juillet-2020-pollution-de-l-air

[2] https://eur-lex.europa.eu/legal-content/GA/TXT/?uri=CELEX:62018CJ0636

[3] Pris en application de la loi d’orientation des mobilités (LOM) voir Décret no 2020-1138 du 16 septembre 2020 relatif au non-respect de manière régulière des normes de la qualité de l’air

https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf?id=x8h1GMsZOJg0LaYPl2_MCUvjG5MsDkfRtWfMxQ-Cnuk=

[4] Créé en 1994, l’indice ATMO est un indicateur journalier de la qualité de l’air calculé sur les agglomérations de plus de 100 000 habitants, à partir des concentrations dans l’air de polluants réglementaires.

[5] C’est-à-dire des particules fines (Particulate Matter) ayant un diamètre inférieur à 2,5 micro mètres

[6] European Air Quality Index — European Environment Agency (europa.eu)

Pour information les seuils européens sont supérieurs aux seuils préconisés par l’OMS :

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ambient-(outdoor)-air-quality-and-health

[7] MAHER (B.) et al. – Magnetite pollution nanoparticles in the human brain. PNAS, vol. 113, n° 39, p. 10797-10801 (2016).

FORTUL (T.) et al. – Health Effects of Metals in Particulate Matter. Intech, chap. 25, p. 571-608 (2015).

Laboratoire Citoyen – Créateur d'espaces artistiques et citoyens de démocratisation des enjeux socio-environnementaux