Dispositif Artivistes au colloque du GIS Participation 28 janvier 2017

Artivistes on brain stage

Les dispositifs Artivistes-atelier sont aussi un dispositif de recherche en recherche action participative. Vous pouvez consulter le programme général du colloque pour vous mettre en appétit ici.

sunny-eco

Le dispositif « Artivistes » : interrogations réflexives d’une expérimentation citoyenne par le biais du Street-Art

Voici le texte de notre communication qui se déroulera samedi 28 janvier 2017 au matin café et croissant en bandoulière.

« Force est de constater que malgré les volontés répétées les modalités de régulation de l’action politique peine à intégrer véritablement la parole citoyenne. Les conférences citoyennes comme celle organisée par l’IFOP pour le compte de la marie de Paris visant à faire de la ville lumière la « championne du monde du climat » s’avèrent dans les faits plus un exercice de cosmétique communicationnel peu représentatif des attentes citoyennes et dont la valeur intégrative reste limitée. Partant du constat d’un déficit démocratique portant sur les questions sociaux-environnementales comme celles portant sur le climat, la biodiversité, la qualité de l’air, les questions de santés publics, notre expérience « Artivistes » ambitionne de réellement (re)donner la parole aux citoyens. L’originalité de notre dispositif est d’intégrer un dispositif de recherche s’appuyant sur les outils de la recherche action participe et notamment du GDR PARCS. Ce projet étant dans sa phase initiale de construction et de récolte des données, nous vous proposons de présenter le dispositif et les premiers résultats de notre work in progress. Nous lancerons à cette occasion une demande de financement pour un projet de thèse autour de notre dispositif.

Sa simplicité en fait son efficacité. Le dispositif est simple, il s’agit d’interpeller les citoyens directement dans la rue sur des thématiques ciblées et répondant à des attentes spécifiques par le biais de Street Art. Les acteurs impliqués et pilotant le dispositif « Artivistes » sont pluriels et sont issus à la fois de la « société civile », du monde artistique et de la recherche tout autant que de l’expertise territoriale. Sans entrer dans les détails, le dispositif se divise en plusieurs étapes : (1) Inviter à participer à la création de l’œuvre (2) interpeller et mobiliser le citoyen lambda dans la rue et (3) proposer de construire les linéaments d’une réflexion autour de la création de l’œuvre et de la thématique choisie (4) participer à des ateliers citoyens directement afin de (5) formaliser l’ébauche d’une feuille de route d’actions (essentiellement des solutions) et analyser leur efficacité sociale et environnementale (6) accompagner par un dispositif multi-acteurs la concertation et (7) co-créer les outils d’aide à la décision (8) suivre le projet dans sa réalisation par la construction d’un groupe de pilotage multi-acteurs.

La force du projet est d’intégrer le regard analytique de la recherche, chaque action devenant un révélateur au sens photographique des évolutions du régime démocratique. Résolument réflexif le dispositif interroge en permanence la tension éthique entre la volonté permanente d’accompagner le changement social sur les questions socio-environnementales avec la volonté d’être ni prescriptif, ni normatif. Ainsi en interrogeant réflexivement la portée sociale du dispositif « Artivistes » et son intégration au niveau institutionnel dans les politiques publiques des collectivités (à plusieurs niveaux d’échelles), il est possible de construire un marqueur pertinent des évolutions des modes de gouvernance démocratique. Il permet de construire en outre un regard critique et réflexif plus général sur la démocratie dite participative. »

Afficher l'image d'origine

Nos rêves ne rentrent pas vos Urnes

Des jardins partagés aux sciences participatives, des Civic tech à l’économie sociale et solidaire, des fablabs aux mouvements des places, l’objectif du colloque est de dresser une cartographie des multiples expérimentations démocratiques, d’établir des liens conceptuels éclairant les dynamiques en cours. Le Colloque a une visée de connaissance, celle de dégager les spécificités comme les caractéristiques communes des différentes expérimentations citoyennes ; le projet analytique de caractériser les dynamiques de fragmentations comme les capacités de rapprochements, de fédération d’initiatives proliférantes ; enfin l’ambition d’interroger leurs significations politiques, leurs potentialités de transformation de l’action et de la décision publiques et, plus profondément, de renouvellement des pratiques politiques.

Avec 40 intervenants dans les 7 tables rondes et plus de 80 interventions (portées par 120 intervenants) dans les 20 ateliers (provenant de 65 propositions retenues sur les 130 réponses reçues à l’appel à contributions), des stands et des projections vidéos, le colloque combine un format à la fois académique, nécessaire pour répondre aux attentes de conceptualisation exprimées par les acteurs, et un format largement ouvert favorisant la réflexivité sur les initiatives qui seront présentées de multiples manières et mises en discussion.  La diversité de ces interventions, la multiplicité de leurs formats, permettra d’explorer les défis de l’action citoyenne — agir, pouvoir, savoir, redistribuer, s’émanciper — et les enjeux démocratiques des transitions énergétique, écologique et numérique.

Le Colloque débouchera sur la rédaction d’un « Manifeste » définissant les nouvelles orientations du Gis Démocratie et Participation et ses modes de coopération avec les acteurs de la participation.