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Université Populaire Edgar Morin 22 MAI 2024

COMPELXITE & CULTURE PHYSIQUE

22 MAI 2024

Réservez vos places: https://my.weezevent.com/upem5

Programme

  • 14h00 :  Mots d’ouverture
  • 14h15 – 16h15 : « Complexité & Cultures Physiques »
    Dialogues avec Daniel Herrero & Etienne Klein
  • 16h15 – 16h45 :  Pause
  • 16h45 – 17h45 : Table ronde « Principes de la pensée complexe »
    présentation, dialogues, questions / réponses
  • 17h45 – 18h00 : Synthèse & Clôture

Appel à com journée GIS Démocratie & Participation 19 et 20 novembre 2024 à Lyon

Quelle portée scientifique et démocratique des sciences et recherches participatives ?

 

 

La récente littérature sur le tournant démocratique dans le domaine des sciences citoyennes (Luneau et al. 2021) et l’intérêt de plus en plus marqué des recherches participatives sur la question des savoirs (Godrie, Juan, Carrel, 2022) amènent à organiser une discussion entre ces deux domaines restés jusqu’ici assez distincts : les sciences participatives d’un côté, les recherches participatives de l’autre. Les sciences participatives concernent plutôt les études intégrant des sciences et techniques et privilégient la contribution des citoyens dans la collecte de données. Les recherches participatives relèvent plutôt des études du social, de la santé et de l’éducation, avec une insistance sur la co-production entre scientifiques et profanes et les visées d’émancipation des publics minorisés. Les deux communautés épistémiques ne se parlent pas, faute de langage commun et de questionnements mutuels, malgré des ouvrages de sociologie des sciences ayant dans les années 1990-2000 jeté des ponts entre les deux (Irwin 1995 ; Callon, Lascoumes et Barthe, 2001). Cependant l’engouement pour les sciences et les recherches participatives ne faiblissant pas (Millerand, 2021), on assiste à une reconfiguration du dialogue sciences-sociétés (Aschieri, 2020) autour des leçons issues de la prise en compte de l’action comme visée de la pratique, allant jusqu’à une pragmatique de la participation (Chateauraynaud, 2021). Les journées de l’axe Démocratie et savoirs du GIS Démocratie et participation ambitionnent de mettre en discussion ces deux communautés, afin de développer le dialogue sur les multiples facettes de l’articulation entre savoirs et démocratie.

L’axe Démocratie et savoirs regroupe des chercheuses et chercheurs travaillant sur les dynamiques de co-production de savoirs entre sciences et société. Il s’intéresse aux enjeux méthodologiques, épistémologiques, éthiques et politiques des sciences et recherches participatives, et entend favoriser un dialogue interdisciplinaire faisant vivre la controverse, allant de l’écologie scientifique à l’anthropologie, en passant par la science politique, la sociologie, les sciences de l’éducation et de la formation ou encore les études urbaines. Cet axe se veut ainsi un espace d’exploration des tensions et des épreuves suscitées par les sciences et recherches participatives (SRP) mais aussi des potentialités émancipatrices et des avancées scientifiques qu’elles permettent.

Les journées de novembre de l’axe démocratie et savoirs visent à la confrontation de la variété de postures et d’objets de recherches incarnant recherches et sciences participatives, et à la réflexion sur les points aveugles et enjeux communs. En particulier, elles seront attentives, pour les « recherches participatives » avec les personnes vulnérables, aux enjeux de scientificité, à des formes de participations non collégiales (Charvolin et Heaton 2022) dès lors que s’introduit dans les dispositifs une forme de connaissance assertée et de recours à des savoirs spécialisés. Elles seront également attentives, pour les « sciences participatives », aux enjeux d’injustices épistémiques (Fricker, 2007), aux effets de légitimation et de délégitimation des contributions dans les phases d’élaboration et de diffusion des savoirs co-construits, notamment entre profanes et professionnel.les (Wynne, 1996).

S’il est de plus en plus évident que la recherche représente un rapport engagé à la connaissance, il existe plusieurs postures épousées par les recherches et sciences participatives, de l’interpellation au plaidoyer et au lobbying. Certain.es peuvent se dire impliqué.es dans la production de connaissances pour les vertus du savoir scientifique, d’autres veulent porter des causes – écologiques, sociales, antidiscriminatoires, etc. – par leur engagement. Des enjeux de modification de la posture peuvent être un moteur pour les recherches et sciences participatives autour de revendications de justice épistémique, de décolonisation des savoirs (Santos, 2011), ou d’une version réaliste des sciences de laboratoire comme systèmes d’obligations devant leurs objets. Dans tous les cas, l’enjeu central est le statut et la présence des savoirs subalternes, et des entités non représentées d’habitude dans la production traditionnelle de connaissances scientifiques : précaires, enfants, non-humains, malades, migrants, etc.

Les communications attendues s’appuieront sur des études empiriques et pourront s’inscrire dans l’un ou plusieurs des axes suivants.

Axes de l’appel

1) Savoirs situés versus science universelle

Les savoirs situés, ou savoirs expérientiels, posent la question du processus permettant de passer de l’expérience au savoir. Quel est le rôle de l’expérience dans la production des savoirs ? Par quelles opérations, notamment collectives au sein d’associations, les récits et expériences accumulées, questionnées, confrontées à des analyses, etc. nourrissent-ils les savoirs expérientiels ? Dans quelle mesure faut-il parler de connaissance au singulier ou de savoirs au pluriel pris dans des écologies différentes (Santos, 2011) ? Comment la prise en compte des positionnements minoritaires peut-elle renforcer l’objectivité scientifique (Flores Espínola, 2012 ; Harding, 1986), en éclairant la dimension partiale, partielle et socialement encastrée de la production des savoirs scientifiques (Haraway, 1988) ? Les savoirs scientifiques sont-ils, alors, universels ? Un courant de recherche précise que les connaissances aussi sont situées, et qu’elles dépendent d’un travail ordinaire, fait de rapport au sensible, au corps, à une dimension incarnée, aussi bien au laboratoire que hors laboratoire (on pense à la « chimie située » par exemple). Cela ne veut pas pour autant dire que ces savoirs situés sont subjectifs, mais qu’ils ressortent d’une obligation qu’éprouvent les investigateurs et investigatrices, de manière personnelle et collective, envers la nature qu’ils observent (Stengers, 2015), et non pas un rapport de pure adéquation rationnelle à la réalité.

2) Pluraliser les critères de scientificité, reconnaitre les critères d’authenticité ?

Quelle est la portée des sciences et recherches participatives (SRP) ? Cette question ouvre un vaste chantier de réflexion sur les critères de validité et de jugement. Une manière de l’aborder est de se demander si seuls les critères de scientificité opèrent ou si d’autres critères comme l’authenticité, l’appropriation, l’encapacitation des personnes impliquées, l’actionnabilité, etc. comptent aussi. Émargent également aux critères de validation des critères relatifs à la méthode. Ces ensembles de critères touchant aux processus et effets de la fabrique de connaissances ont encore du mal à être reconnus, voire à être exposés. Comment documenter la co-production des données et/ou des savoirs ?

La question des critères de validation correspond à une interrogation récurrente sur les sciences en général pour savoir si on privilégie la forme que prend la recherche, ses institutions, ses protocoles, etc. ou si l’on étudie le contenu des savoirs, comme ceux concernant le comportement animal, la distribution floristique, les sols agricoles, etc. Comment les SRP concilient-elles ces deux éléments ? Les orientations sont-elles toujours séparées et clivées sur ce sujet ?

3) La coproduction des savoirs au prisme du travail : (dé)professionnalisation, petites mains, rétributions, dispositions

Un des terrains de rencontre d’une sociologie des recherches participatives avec la sociologie des sciences participatives concerne l’interrogation sur le travail qu’elles engagent et le statut socio-professionnel des travailleurs de la preuve, et/ou de l’émancipation. Les SRP concernent ainsi des alliages parfois improbables de bénévoles, volontaires, professionnels, scientifiques de laboratoires ou de terrain, statutaires ou précaires, etc. Éclairer la diversité de ces statuts socioprofessionnels impliqués dans les SRP permet de cerner, par un autre prisme, leurs conditions de conduite et de pilotage. Quelles sont les dispositions des personnes impliquées dans les SRP ? En quoi les SRP confortent, invalident, renforcent certaines compétences ou certains savoir-faire au détriment d’autres ? Quels rôles les médiateurs et médiatrices des SRP ? Dans quelle mesure l’implication dans les SRP dépend-elle d’une socialisation préexistante aux codes de la recherche scientifique ? Quelles sont les conditions matérielles de mise en place et de conduite des SRP ? Dans cette perspective, on peut s’interroger sur la question de la rémunération, des formes de dédommagement, de contractualisation, de gratification monétaire ou symbolique des participant.es.

Le prisme du travail pose également la question de la montée en compétences ou en expertise des « pairs » ou des citoyens profanes et du changement de posture, du bousculement des pratiques allant parfois jusqu’à une perte de légitimité des chercheurs. L’ambition d’apprentissage, parfois croisé et mutuel, des SRP, va souvent de pair avec des jeux d’assignation, où les chercheurs de métier peuvent être renvoyés aux tâches de construction des protocoles par les citoyens « profanes ». Donnant lieu à de multiples formes de négociations identitaires, les SRP recomposent les frontières entre les groupes sociaux et au sein de ces derniers, suscitant de nouvelles différenciations sociales, renforçant des clivages existants ou au contraire, bousculant les hiérarchies dans un sens plus égalitaire. A ce titre, la collecte citoyenne des données n’est sans doute pas incompatible avec la co-production de la science. Collecter des données peut donner du pouvoir sur la science, des compétences pour délibérer et peser sur décision. Toutefois cette opération qui tient de l’apprentissage à une plus grande familiarité avec les savoirs académiques et une plus grande autonomie est potentiellement contrebalancée par la tendance à invisibiliser « les petites mains » (Denis et Pontille, 2012) de la recherche. A cet égard, les « petites mains » peuvent renvoyer au « sale boulot » organisationnel, technique et logistique mais aussi à l’activité invisible d’artisanat, de bricolage, de soin, de fabrique de la recherche. Quel sont les enjeux de cette inversion dans la mise aux devants de la scène de ces forgerons oubliés de la science ? Comment donner à voir le processus de participation et ses impacts sur toutes les parties-prenantes de ces projets ?

Les enquêtes donnant à voir les coulisses des sciences et recherches participatives sont donc bienvenues pour éclairer ces points aveugles. Les moyens d’encourager une justice épistémique sont-ils recherchés dans le pilotage ? Quel degré de co-production des savoirs est-il atteint et selon quelles modalités cette co-production s’expérimente-t-elle au sein des organismes de recherche et des associations concernées (Fiorini, 2023) ? Quelles « frictions épistémiques » (Medina, 2012) les sciences et recherches participatives occasionnent-elles, sont-elles travaillées ou non par le collectif de recherche, dans et en dehors des laboratoires, donnent-elles lieu à des négociations et ajustements ? Quels rôles sont remplis par les tiers veilleurs dans cette optique ?

4) L’institutionnalisation et la gouvernance des SRP en tensions : interpellation et/ou pacification

Il est bien connu que pour enterrer une réforme à faire, on crée un comité chargé d’y réfléchir. On peut se demander ici dans quelle mesure les autorités, qu’elles soient politiques, économiques ou scientifiques, utilisent les sciences participatives et recherches participatives pour au mieux trouver des moyens de pacifier les conflits, et au pire s’en servir pour opérer des missions de communication et des relations publiques (Blaker et al. 2021). La conversion des recherches participatives en référence et en label de nombreuses politiques publiques s’inscrit, en partie, dans des impératifs de rentabilisation et d’optimisation marchande de la recherche mais aussi de « bonne gouvernance » véhiculés par la rationalité managériale (Herreros, 2015), permettant d’assurer une légitimation et une acceptabilité sociale de certaines politiques, les coopérations entre acteurs et chercheurs pouvant alors servir de caution démocratique. Autrement dit, est-ce que les sciences et recherches participatives sont devenues des modalités de gestion des dissensus en société ? Cette question est devenue cruciale pour le renouvellement actuel d’une revendication démocratique issue de la population de nombreux pays, considérés pourtant comme exemplaire dans ce domaine, mais dont on peut se demander si les SRP ne viennent pas divertir l’attention face à leur conversion en démocraties autoritaires.

Inversement, le soutien financier et la reconnaissance institutionnelle des sciences et recherches participatives traduisent également un mouvement de reconnaissance, selon des géométries variables, des savoirs citoyens et de dynamiques de plaidoyer jusqu’alors peu prises en compte pouvant irriguer la démocratisation des politiques publiques. Comment se traduit dans les faits cette reconnaissance et quelles en sont les conséquences ? Quels sont alors les critères de financement des SRP ? Le financement des SRP par un nombre croissant de fondations et d’institutions publiques ou parapubliques traduit-il des manières spécifiques de désigner les problèmes sociaux et environnementaux et les manières, légitimes ou illégitimes, d’y répondre à travers les SRP ? N’assiste-t-on pas une substitution, par ces initiatives privées, d’une mission démocratique, que certains pays européens délaissent dans une perspective de montée de l’autoritarisme ?

5) Un marché de l’accompagnement des SRP : entre médiations et (co-)formations

Les SRP ressortissent de nouvelles compétences et du développement d’un métier. De nouveaux rôles de médiation scientifique ont été promus avec la multiplication des tiers veilleurs dans les contrats de recherche sur les sciences et recherches participatives (CO3, Appel Recherche et Société de la région Bretagne, Appel Recherches participatives de l’ANR…). Des nouveautés sont ainsi apparues récemment dans la gestion de ce que de nombreux organismes appellent désormais la médiation scientifique. Qu’il s’agisse de structures associatives/coopératives, d’organismes rattachés à l’université ou encore de dispositifs publics ou privés, il existe de plus en plus d’instances tierces qui visent à assurer l’interface entre science et sociétés, et interviennent dans les sciences et recherches participatives (SRP). Toutefois la professionnalisation de l’accompagnement des démarches de coproduction des savoirs pose la question de la standardisation des procédures et du déploiement de « bonnes pratiques » réplicables, selon le processus repéré dans le champ de la démocratie participative (Mazeaud et Nonjon 2018). N’y a-t-il pas là un tropisme procédural, une réduction de la participation à une méthodologie pouvant constituer de nouvelles figures de « consultants » en matière de SRP ? Au service de quoi ces professionnel.les de la participation sont-ils mobilisés quand on sait que la « donnée » est devenue un marché ? S’agit-il de lutter contre l’érosion de la biodiversité, la disparition d’une langue ou bien de se faire une place au sein d’un marché professionnel émergent ? Si l’accompagnement des SRP est devenu un marché, une pluralité de modèles coexiste cependant. Les contributions pourront, en particulier, donner à voir les contours et les fonctions de ces intermédiaires des SRP : quels rôles jouent concrètement ces intermédiaires et quelles sont leurs identités professionnelles ? Comment organisent-ils la rencontre, la confrontation et le croisement de savoirs issus de mondes sociaux divers ? Elles pourront également analyser comment se situent les SRP par rapport aux centres chargés de la culture scientifiques et technique, aux tiers veilleurs, ou bien aux espaces de rencontre entre chercheurs et précaires, orchestrés par des ONG, ou explorer, inversement, comment les centres chargés de la culture scientifiques et techniques se saisissent des sciences et recherches participatives.

6) Les visées des SRP : défendre une cause, défendre la science ?

Dans ces temps de fake news et de brouillage de la référence scientifique, on peut noter plusieurs motivations aux recherches collaboratives et sciences participatives, qui peuvent être en tension. Est-ce que l’objectif est de faire de la recherche de qualité et donc de ne pas déroger à une volonté d’absence de biais malgré l’ouverture de l’enquête à des non-spécialistes ? Dans ce cas, on répond au brouillage par un supplément d’académisme, qui, pour certains est la raison-même du discrédit suscité par des connaissances trop éloignées de la vie ordinaire. Ou bien l’objectif est-il d’interpeller les politiques, les médias, et les autres scientifiques, par des méthodes qui monnayent leur potentielle plus faible robustesse scientifique par le fait qu’elles mobilisent des savoirs subalternes peu représentés (Ottinger, 2010) ? Ces questions révèlent l’importance des styles de gouvernance et des positionnements sociétaux des instigateurs et instigatrices de recherches et sciences participatives.

Ces tensions relèvent aussi d’un établissement de diagnostic des problèmes actuels, et de méthodes pour arriver à les traiter qui peut différer selon l’organisme – ou le collectif impliquant plusieurs communautés épistémiques – qui en est le porteur initial. Est-ce que l’observation de l’origine de la recherche, dans les laboratoires, ou dans le public ou des communautés particulières, suffit à comprendre comment cela change les formes de coproduction des recherches collaboratives et de sciences participatives ? Ou bien est-il relativement indifférent que ce soit une association de citoyen.nes, une ONG ou bien un organisme de recherche qui génèrent la recherche pour la tenue des protocoles ? Quels sont les processus de dialogue et de négociation entre ces acteurs, évoluant habituellement dans des mondes distincts, aux différentes étapes de la fabrique des connaissances ? Au-delà de la seule question de l’origine de la recherche, ce sont aussi les différentes formes prises par le pilotage des SRP qui se posent. Qu’est-ce que cela change, quand c’est une association de citoyens, une ONG ou bien un organisme de recherche qui pilote la démarche ? Qu’est-ce que cela change, quand ces différents acteurs cherchent à co-piloter la démarche ? Le pilotage des SRP peut-il être pluriel, négocié entre des associations et des scientifiques ?

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Les réponses attendues à cet appel à contributions peuvent émaner de chercheurs, chercheuses et d’acteurs, actrices de la participation ainsi que de volontaires s’impliquant dans des projets de  sciences recherches participatives. Elles peuvent avoir un format académique ou des formats plus divers permettant de rendre compte des leurs initiatives, de les partager et de les mettre en discussion (ateliers thématiques, coopératifs ou prospectifs, stand, performance, affichage…)

Les propositions de contributions devront faire entre 3 000 et 5 000 signes. Elles indiqueront l’axe principal dans lequel elles s’inscrivent, 5 mots clés et le format retenu. Elles préciseront également le nom des auteurs-autrices ou contributeurs-contributrices et leurs affiliations ou organisations.

Les propositions devront être déposées, au plus tard le 06 juin 2024, par mail aux membres du comité d’organisation. Pour les personnes souhaitant soumettre une proposition mais n’étant pas familières de cette pratique (hors du monde académique), il est possible de nous écrire de manière plus informelle aux adresses du comité d’organisation pour convenir d’un rendez-vous.

Comité d’organisation : Marion Carrel (marion.carrel@univ-lille.fr), Florian Charvolin (florian.charvolin@gmail.com), Maïté Juan (maite.juan@cyu.fr), Lionel Scotto d’Apollonia (artivistes.atelier@gmail.com), Laure Turcati (laure.turcati@sorbonne-universite.fr)

Comité scientifique

Francis Chateauraynaud (EHESS), Cyril Fiorini (Sciences citoyennes), Baptiste Godrie (Université de Sherbrooke), Romain Julliard (MNHN), Céline Letailleur (facilitatrice scientifique, paire chercheuse), Bruno Tardieu (ATD Quart Monde), Agnès Deboulet (Université Paris 8), Gilles Monceau (Université de Cergy), Marie-Hélène Bacqué (Université de Nanterre/La Cabane de la Recherche).

 

 

Références

Aschieri Gérard, (2000). Sciences et société : les conditions du dialogue. Conseil économique, social et environnemental.

Blacker, Sarah, Aya H. Kimura, and Abby Kinchy (2021). « When citizen science is public relations. » Social Studies of Science 51(5) : 780-796.

Callon, Michel, Lascoumes Pierre, Barthe Yannick (2001). Agir dans un monde incertain, Paris, Le Seuil.

Charvolin, Florian, et Lorna Heaton (2022). « Au-delà des intentions de collégialité de la vigilance environnementale. Médiation et régulation des pratiques. » Revue d’anthropologie des connaissances 16.16-4.

 

Chateauraynaud, Francis (2021). « Des expérimentations démocratiques en tension. L’œuvre des citoyens dans le travail politique des bifurcations. » Cahiers du GRM. publiés par le Groupe de Recherches Matérialistes–Association 18.

 

Denis, Jérôme, et David Pontille (2012). « Travailleurs de l’écrit, matières de l’information. » Revue d’anthropologie des connaissances 6.6-1.

 

Fiorini, Cyril (2023). La coproduction des savoirs en pratique au tournant du XXIè siècle. Etudes de cas sur la mise en œuvre et la conduite de collaborations entre chercheurs et acteurs associatifs dans les domaines de la santé, de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté, Thèse en Épistémologie, histoire des sciences et des techniques, Cnam-Hesam Université.

 

Fricker, Miranda (2007). Epistemic injustice: Power and the ethics of knowing. Oxford University Press.

 

Godrie, Baptiste, Maïté Juan, et Marion Carrel (2022). « Recherches participatives et épistémologies radicales: un état des lieux. » Participations 32.1 : 11-50.

 

Irwin Alan (1995). Citizen science, Londres, Routledge.

 

Luneau, Aymeric, et al. (2021). « Le tournant démocratique de la citizen science: sociologie des transformations d’un programme de sciences participatives. » Participations 31.3 : 199-240.

 

Mazeaud, Alice, et Magali Nonjon (2018). Le marché de la démocratie participative. Ed. du Croquant.

 

Medina, José (2012). The Epistemology of Resistance. Gender and Racial Oppression, Epistemic Injustice, and the Social Imagination. Oxford: Oxford University Press.

 

Millerand Florence (2021). « La participation citoyenne dans les sciences participatives : formes et figures d’engagement », Études de communication. Langages, information, médiations, (56), p. 21-38.

Ottinger, Gwen (2010). “Buckets of resistance: Standards and the effectiveness of citizen science”. Science, Technology, & Human Values, 35(2), 244-270.

Stengers Isabelle (2015). La vierge et le neutrino, Paris, La découverte

de Sousa Santos, Boaventura (2011). « Épistémologies du sud. » Études rurales : 21-49.

 

Wynne, Brian (1996). « May the sheep safely graze? A reflexive view of the expert-lay knowledge divide. » Risk, environment and modernity: Towards a new ecology, 40 : 44-85.

 

PRESENTATION DU PROJET ANR BREATHE

UNE CONFERENCE de présentation à l’Université du Tiers Temps 

Vous pouvez consulter en ligne une présentation du projet par Lionel Scotto d’Apollonia lors d’une conférence le 13 nov. 2020 à l’Université du Tiers Temps de Montpellier. https://www.youtube.com/watch?v=QreB1isefS4&t=21s  

crédit photo Scotto
crédit photo Scotto

BREATHE  PROJET  SELECTIONNE PAR L’ANR

Nous avons l’immense plaisir de vous annoncer que le projet BREATTHE a été sélectionné dans le cadre de l’appel à projet de l’ANR 2019. Le projet va pouvoir se développer pleinement sur deux territoires pilotes comparatifs, Toulouse Métropole et l’agglomération Pays de l’Or. L’association Artivistes-atelier est partenaire du projet avec le laboratoire Géosciences Montpellier et Géosciences Toulouse.

Résumé du projet en français

Voici le résumé en français du projet Dans quelle mesure le magnétisme environnemental permet-il une bio-surveillance pertinente de la pollution de l’air aux particules fines en milieu urbain et péri-urbain ? L’intégration des citoyens depuis une métrologie sur bio-capteurs jusqu’à la construction d’un plan d’action peut-elle servir de levier sur les décisions politiques qui concernent la qualité de l’air ? Ces deux questions sont au cœur du projet BREATHE. Pour y répondre, nous mettrons en œuvre un programme de Science Citoyenne de bio-surveillance par les techniques du magnétisme environnemental qui puisse servir de base solide à un programme de Recherche-Action Participative. L’enjeu est d’intégrer pleinement le citoyen dans la construction et la mise en place des politiques publiques des territoires sur la qualité de l’air. Sur le plan de la métrologie, l’avantage du projet BREATHE est sa capacité à produire, grâce à la technique employée, un grand nombre de mesures rapides et peu chères prenant en compte la présence de nanoparticules. Ces caractéristiques permettent une production de cartes singulières à haute résolution spatiale des dépôts de polluants selon des modi operandi intégrant les citoyens. Tout le défi de BREATHE sera de porter la technique du magnétisme environnemental sur biomatériaux à un niveau de validation qui permette de l’utiliser in fine dans la co-construction d’une part d’outils d’aide à la décision intégrant des indicateurs d’efficacité afin de mettre en œuvre plus efficacement les politiques publiques sur la qualité de l’air et d’autre part de feuilles de route pour les réformes métrologiques et institutionnelles. Nous avons ciblé trois zones tests sur lesquelles il existe à la fois une source potentielle bien identifiée de pollution anthropique aux particules fines et une mobilisation déjà bien avancée en amont du projet BREATHE depuis le citoyen jusqu’aux élus. Ces trois zones tests correspondent à la commune de Saint-Aunès riveraine d’une autoroute à 12 voies de circulation, aux communes de Valergues et Mauguio directement concernées par les rejets d’une usine de valorisation des déchets, et à plusieurs rues « canyons » en milieu urbain dans la ville de Toulouse. L’ambition de BREATHE est de développer avec et pour le citoyen une méthode qui puisse être déployée sur différents territoires et à différentes échelles. Ce projet a reçu le soutien de la société privée ASF/VINCI qui a financé le développement et la réalisation d’un banc expérimental pour étalonner la mesure des dépôts de polluants sur les végétaux, et du soutien des communautés territoriales concernées, Toulouse Métropole et Agglomération du Pays de l’Or. BREATHE est un projet hybride qui s’inscrit résolument et modestement à son échelle dans les outils pour relever les défis de la transition écologique et solidaire.

Un projet issu de plusieurs mobilisations citoyennes et des questions de mobilités

Ce projet fait suite à une mobilisation citoyenne portant sur l’impact des nuisances consécutives au doublement de l’autoroute A9 autour de Montpellier. Pierre Camps, Directeur de Recherche à l’UMR Géosciences Montpellier a ainsi été sollicité par ce collectif citoyen en raison de l’étude conduite précédemment à Montpellier concernant la qualité de l’air et d’une autre mobilisation citoyenne en faveur de la construction de la ligne 5 du Tramway. Pierre Camps a proposé à l’équipe Artivistes de venir renforcer, structurer le volet lié aux sciences participatives.

De la mesure de la qualité de l’air à la décision politique: une double innovation sociale et environnementale

Le projet vise à développer une métrologie citoyenne à partir de la collecte citoyenne de plantes en déterminant d’une part les concentrations des polluants atmosphériques et d’autre part l’origine de la pollution. L’objectif est de co-construire une cartographie haute résolution dynamique de dispersion des polluants afin de l’intégrer dans la construction des politiques publiques (commune PLU, Agglo PCAET et territoire montpelliérain et PPA). Ce projet est très ambitieux d’autant plus qu’un des objectifs est d’analyser les possibilités de calibrer l’ensemble des mesures afin qu’elles soient conformes à la réglementation européenne en vigueur.

Une complémentarité avec le projet Air Climat Santé Société & Art d’aide et d’accompagnement des collectivités

L’objectif du projet Air Climat Santé Société & Art financé par l’ADEME (AACT-Air) et co-porté par l’UMR ARTDev et l’association Artivistes vise à d’une part mobiliser l’ensemble des acteurs et d’autre part à apporter des solutions concrètes co-construites avec les citoyens  afin d’améliorer l’efficacité du futur Plan Air Climat (PCAET)  de l’agglomération du pays de l’Or. Difficile, en effet, pour le néophyte de s’y retrouver dans cette jungle d’acronyme, d’autant plus que la prise de décision politique se retrouve enchevêtrée dans ce même système réglementaire complexe comme le décrit le schéma ci-dessous. Le projet plus largement à l’échelle nationale vise à interroger les freins et les leviers du mille-feuille institutionnel en créant des indicateurs d’efficacité des politiques publiques sur la qualité de l’air. (Figure 2:  Explanatory diagram of the articulation of the implementation of French public policies incorporating the data air.  Davia DOSIAS PERLA, et al., 2020)

Un projet visant à se déployer à plus grande échelle.

Ce projet s’est déjà enrichi de la collaboration de l’équipe Géosciences Toulouse afin de développer le même type d’études à partir des écorces de platanes de la ville rose.

Ce projet vise dans un avenir proche à se développer à l’échelle nationale. En ce sens, l’équipe Artivistes travaille à normaliser l’ensemble du processus dans le cadre d’une véritable co-construction citoyenne de la donnée et de la politique publique. Un premier article décrivant l’articulation du travail de l’équipe Géosciences et de l’association Artivistes-atelier et de l’UMR Géosciences paraitra début 2019 dans la revue: Technique de l’ingénieur.

 

FESTIVAL SCIENCES PARTICIPATIVES VA SAVOIR ?! 27-29 oct. Halle Tropisme Mtp

Va savoir ?!

Co organisateur Instant Sciences  et Artivistes Atelier

Le festival de rencontres et de partage entre citoyens et chercheurs pour construire le monde de demain

Festival Va Savoir ?! 1er festival des sciences participatives et citoyennes à Montpellier

27, 28, 29 octobre 2023 – la Halle Tropisme, Montpellier

 

Le Festival Va Savoir ?! est la nouveauté de l’automne à ne pas manquer ! 3 jours d’ateliers, d’expositions et d’animations pour s’étonner, s’amuser et contribuer aux sciences, et ce, quel que soit son niveau de connaissance. Gratuit et ouvert à toutes et tous, ce rendez-vous inédit en Occitanie se tiendra durant les vacances scolaires, du 27 au 29 octobre 2023, à la Halle Tropisme à Montpellier.

Et si chaque citoyen et citoyenne donnait un coup de main pour faire avancer la science ? Et si l’un d’entre vous apportait sa pierre à l’édifice pour mener à une découverte essentielle pour notre monde ? Petits et grands, amateurs de sciences ou simples curieux, tout le monde peut contribuer à la recherche scientifique de demain !

Le Festival Va Savoir ?! est l’occasion de découvrir des programmes de recherche en s’amusant, et pourquoi pas, d’y contribuer et d’agir pour développer les connaissances sur notre monde. Observer le ciel avec des instruments, étudier des hérissons, des loutres, des escargots, des oiseaux ou son nounours, explorer les abysses, réaliser une œuvre d’art avec une intelligence artificielle, fouiller le sol et enquêter, projection de ciel étoilé… Les sciences participatives et citoyennes couvrent de nombreux sujets. Durant ce festival, chacune et chacun pourra trouver sa thématique préférée et contribuer aux programmes de sciences participatives.

 

TOUT PUBLIC – GRATUIT – RESTAURATION SUR PLACE

www.festival-vasavoir.fr

 

Informations pratiques :

  • La Halle Tropisme, 121 rue Fontcouverte, 34070 Montpellier.
    Localiser sur Google Maps.
  • Parkings gratuits (nombre de places limité). Pensez au covoiturage !
    • En tramway L2 Station Mas Drevon, L3 Station Saint-Denis + 20 min de marche.
    • En bus L11 Arrêts Mas de Merle ou Gouara.
  • Restauration sur place.
  • Vendredi 27 octobre, 9h30-17h30 – Gratuit – Inscriptions obligatoires
    Cette journée est essentiellement consacrée aux contributeurs actifs et aux porteurs de projets de sciences participatives et citoyennes.
  • Vendredi 27 octobre, 17h30-22h30 – Nocturne astro-électro – Gratuit – Tout public
    Conférence de lancement « De la terre à l’espace, la folle odyssée du blob » par Audrey Dussutour, observations des astres à l’aide de télescopes et discussions avec des astronomes, le tout dans une ambiance électro assurée par les étudiants de l’atelier MAO (musique assistée par ordinateur) du service service art & culture de l’Université de Montpellier.
  • Samedi 28, dimanche 29 octobre, 10h-18h – Gratuit – Tout public, accessible à partir de 4 ans
    Balades, expositions, jeux, ateliers de fabrication d’objets, fresque participative…
    Inscriptions conseillées sur place pour certaines activités.
  • Contact : Anaïs Moressa – anais.moressa@instantscience.fr

 

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#VaSavoir #SciencesParticipatives

Au nom de l’Urgence écologique: la pensée complexe peut-elle casser des briques?

LA LETTRE DE RECX BULLETIN N°21, JANVIER-MARS 2023

POINT DE VUE

Au nom de l’urgence écologique[1] : la pensée complexe peut-elle casser des briques[2] ?

 

Lionel Scotto d’Apollonia, chercheur hétérodoxe, directeur scientifique du laboratoire Artivistes, associé au LIRDEF Université Montpellier. artivistes.atelier@gmail.comlionel.scotto-d-apollonia@umontpellier.fr

Dans un contexte de crise écologique, démocratique, économique, comment prendre des décisions politiques en s’appuyant sur la complexité des savoirs intrinsèquement soumis à des incertitudes, des controverses et des zones d’ignorance  ? Force est de constater que l’urgence de l’action tend à simplifier les débats dénaturant l’extraordinaire complexité des savoirs et les réduisant à leur plus simple expression, la caricature. S’affranchissant des frontières disciplinaires, cet édito invite d’une part à une plongée dans le magma des controverses de la crise climatosceptique passée et de l’Anthropocène et d’autre part à ouvrir une réflexion sur le dialogue sciences-sociétés. Une double invitation : (1) invitation à déconstruire une des figures de la doxa universitaire visant à politiser l’histoire non sans quelques nuances marxistes – (2) invitation à ne pas céder à la tentation critique fusse-t-elle réflexive à la faveur de l’ouverture à une réflexion collective autour d’un serpent de mer, la mise en application de la pensée complexe.

Pour cela, après une mise au jour de la complexité des processus de publicisation des savoirs « écologiques » dans les espaces de médiation, cet édito aborde deux cas concrets, le premier sur le plan de la formation à la pensée complexe, le second sur l’action socio-environnementale. L’occasion de revenir, sur la session 2 de l’Université Populaire Edgar Morin qui s’est déroulée le 14 octobre 2022 animée en partie par des étudiants. Nous présenterons le dispositif Artivistes dans le cadre de la Recherche-Action-Participative et mobilisant plusieurs champs disciplinaires. Fruit de la pensée complexe, il s’appuie sur l’art et la culture afin de développer au cœur de l’espace public une démocratie éco-humaniste nourrie des inégalités et des conflictualités de notre monde social, politique et scientifique. Continuer la lecture de Au nom de l’Urgence écologique: la pensée complexe peut-elle casser des briques?

ARTICLE ETUDE PARTICIPATIVE QUALITE DE L’AIR ARCEAUX MONTPELLIER

QUALITE DE L’AIR AU SERVICE DE L’ACTION DE LA PARTICIPATION CITOYENNE

Ci-dessous le résumé de l’article étude participative quartier Arceaux Montpellier corédigé avec les participants une première ! (éditeur Wiley – AGU American Anthropological Association).

La rigueur scientifique au service de l’Action et de la Participation.

Abstract

This paper details the operating experience about a case study carried out as a citizen science approach to monitor magnetic particulate matter (PM) in a street canyon in Montpellier, France. A total of 60 passive filters and 12 Hedera Helix pot plants were deployed in 29 households for a period of 3 months, from December 2020 to March 2021. This street canyon was chosen by the academic team because dwellers were already mobilized against the street traffic and its adverse environmental effect on air quality, and because they were in conflict on this issue with policy makers. Despite the project aimed at including all the stakeholders through co-construction, dwellers, elected officials, and staff from technical department of the city were not fully embedded. The announcement of the closure of the street to through traffic during the metrological campaign and the absence of agreement curbed their involvement and motivation. However, the feedbacks from the citizen partners promote the fact that this study supported their claims and brought them a deeper understanding on the micro-scale air quality monitoring. Indeed, it is increasingly difficult for citizens, who seemed specifically interested in what is happening right outside their front door, to understand this measure with the emergence of ever more low-cost sensors. For that reason, we examined the citizen’s degree of confidence in magnetic monitoring of air quality and how can this technique be useful in their claims. The results show that magnetism can be a measurement technique favorable to citizen participation because it provides a large amount of data at the micro-scale of the street, while the data from the certified associations for monitoring air quality requires a spatial interpolation to map variations on a neighborhood scale. In this study, we proposed a magnetic air quality index to standardize and democratize the magnetic monitoring of air quality to facilitate the dialogue with all stakeholders.

UNIVERSITE POPULAIRE EDGAR MORIN 14 OCT. 2022 – 18H MSHSUD MONTPELLIER

UNIVERSITE POPULAIRE EDGAR MORIN 14 OCT. 2022 – 18H MSHSUD MONTPELLIER

Après le succès du lancement de l’Université Populaire Edgar Morin le 28 juin 2022, une session émergence avec des étudiants de Master 2 BEE et Bioget est proposée vendredi 14 oct. 2022 à 18H MSHSUD.

Programme:

Leçon inaugurale sur complexité et  controverses par Lionel Scotto d’Apollonia

Présentation des travaux des étudiants sur différents cas d’études (services écosystémiques, agrobiologie, génie génétique, expertise, etc.)

Salle OO2 – Kouros – site st Charles 2.

Entrée Libre et gratuite.  

PRESENTATION MESURE QUALITE DE L’AIR FESTIV’AIR 29 SEPT. 2022 18H L’ECO LAB

PRESENTATION MESURE QUALITE DE L’AIR FESTIV’AIR 29 SEPT. 2022 18H L’ECO LAB

Crédit photo Scotto

INVITATION PRESENTATION RESULTATS CAMPAGNE DE MESURE QUALITE DE L’AIR FESTIV’AIR

Nous avons le plaisir de vous inviter à une présentation par Pierre CAMPS (DR CNRS Responsable scientifique du projet ANR BREATHE) des résultats de la campagne de mesure de la qualité de l’air qui a eu lieu lors du Festiv’air à l’automne dernier. L’occasion de faire un point sur les enjeux de la mesure de la qualité de l’air et les impacts sur les politiques publiques locales. La soirée sera animée par l’équipe du projet de recherche BREATHE et permettra un temps d’échange.

ENTRE LIBRE ET GRATUITE.

 

Date : Jeudi 29 sept. 2022

Heure : 18H

Lieu : L’ECOL LAB’ 78 av. Gabriel Aldié à Mauguio

MOBILISATION CITOYENNE PCAET RHONY VISTRE VIDOURLE 14 MAI 2022 VERGEZE

SAVE THE DATE 14 MAI 2022 VERGEZE

Dans le cadre du projet de recherche BREATHE financé par l’ANR, le laboratoire citoyen Artivistes a signé une convention avec la communauté de communes Rhony Vistre Vidourle pour les accompagner dans la coconstruction de leur futur PCAET.

JOURNEE MOBILISATION CITOYENNE LE MATIN SUR LE MARCHE

Tous ensemble pour le climat. Nous vous invitons à nous rejoindre autour de notre stand Artivistes sur le marché de Vergèze.

Dans une ambiance festive et collaborative, nous proposons  de nombreuses animations: création originale de Street Art avec Mara, déambulation poétique et magique avec les marionnettes des Géants du Sud, un concert intimiste avec Tipa Tipa.

L’occasion de créer un véritable espace de démocratisation des enjeux climatiques et plus largement socio environnementaux. Venez échanger, questionner, proposer, engager…. Vous avez la parole et surtout les moyens d’agir.

L’objectif est d’identifier les attentes et les besoins des habitants et des usagers de l’ensemble des communes de la communauté de communes Rhony Vistre Vidourle.

ATELIER PARTICIPATIF 17H ESPACE REPUBLIQUE VERGEZE

Venez nombreux.

Pour les parents un espace créatif dédié aux enfants sera proposé afin que vous puissiez pleinement participer en toute tranquillité à l’atelier participatif.

Le design de l’atelier se fera en fonction des premiers échanges recueillis sur le marché le matin  et en amont grâce à la rencontre d’un grand nombre d’acteurs du territoire.

Il s’appuiera sur l’ingénierie de la participation Artivistes Atelier, outil unique et innovant permettant une véritable co-construction du futur Plan Climat Air Energie Territorial et les outils de pilotage et de suivi.

 

ARTIVISTES-CASPA LAUREAT AMI CNRS SC PARTICIPATIVES

ACTION SCIENCES PARTICIPATIVES EN SITUATION D’INTERDISCIPLINARITE CNRS

Tel que le texte  de l’appel à projet lancé en 2022 par le CNRS le souligne: « les recherches ou sciences participatives constituent aujourd’hui des outils et des formes de production de connaissances scientifiques auxquels contribuent des acteurs de la société civile. L’association de ces derniers à divers stades de la production des recherches, depuis l’élaboration de la problématique jusqu’à la restitution des résultats en passant par le recueil des données, est le trait commun de ces recherches. Elles sont donc susceptibles de prendre des configurations très variées selon les modalités de ces associations et collaborations. La miniaturisation des dispositifs de mesure et leur transformation frugale, ainsi que la diversification des outils de collecte qu’ils ont entrainée, ont accéléré et diversifié des pratiques qui se sont développées finalement en peu de temps, dans de nombreuses disciplines et notamment aux interfaces. »

RESEAU CASPA

Le réseau CASPA  initié en 2019 est un projet  regroupant différents laboratoires de recherche autour des CApteurs et Sciences PArticipatives. Il représente un nouveau type de projets transdisciplinaires, au croisement de la recherche scientifique, de la démocratie participative et de l’innovation technologique, permettant de répondre simultanément à ces deux priorités.  En articulant ensemble sciences citoyennes et métrologie, les projets CASPA proposent des modalités d’actions concrètes en faveur d’une meilleure surveillance de l’environnement et d’une transition environnementale scientifique et citoyenne réellement inclusive.

ARTIVISTES RESEAU CASPA LAUREAT DE L’APPEL A PROJET

Artivistes est très fier et honoré de prendre en charge: le design, l’animation des ateliers, la construction des données et leurs mises en forme.

RESUME DU PROJET

A l’échelle nationale et internationale se développent de nombreux projets participatifs visant à impliquer les citoyens
dans différents dispositifs métrologiques appliqués à une grande diversité de thèmes. Si nombre de ces initiatives ont
montré leur pertinence, pour beaucoup d’acteurs (y compris de la Recherche) un certain nombre de difficultés et
d’écueils persistent. Réseau pluridisciplinaire de chercheurs (SHS, sciences de l’ingénieur, sciences environnementales)
développant des programmes de métrologie citoyenne impliquant l’usage de micro-capteurs, la communauté CASPA
(Capteurs et Sciences Participatives) s’est fédérée avec la volonté de partager les travaux de recherches, leurs apports
et limites, et d’enrichir les connaissances en matière de sciences participatives dans le champ de la mesure
environnementale. A l’heure de la multiplication de systèmes de capteurs embarqués ou fixes, la complexité de la
mesure et des dispositifs techniques, les configurations participatives, les modes d’engagement des volontaires, la
fiabilisation des protocoles métrologiques et la légitimation des données produites, constituent autant de zones
d’incertitude pour les sciences participatives. Il se pose également la question des modalités de coopération entre
chercheurs et citoyens. L’objectif du présent projet est double, à la fois analytique et méthodologique. A partir d’une
approche réflexive collective et d’expérimentations de terrain, il vise l’élaboration et la diffusion d’une matrice
scientifique pouvant soutenir des projets de sciences participatives pluridisciplinaires. Le programme prend appui sur
une diversité de recherches portées par plusieurs équipes réunies au sein de CASPA et portant ici sur la qualité de l’air,
la sismicité, les rayonnements ionisants. Prenant appui sur une approche comparative et expérimentale, et privilégiant
le dialogue entre disciplines différentes, l’objectif est de concevoir cette matrice analytique avec les différentes équipes
de recherche, afin d’en retirer des recommandations qui permettront d’améliorer les projets existants et de faciliter la
mise en place de nouveaux projets.